Lettera n. 243

Mittente
Manzoni, Alessandro
Destinatario
Fauriel, Claude
Data
10 settembre 1826 (ce 10 7bre 1826)
Luogo di partenza
Brusuglio
Luogo di arrivo
[Parigi]
Lingua
francese, italiano
Incipit
depuis je ne scais combien de mois
Regesto

Manzoni approfitta di un viaggio a Parigi della contessa di Belgioioso per spedire a Fauriel alcuni fogli del terzo volume dei Promessi sposi. Lo prega di passarli a Trognon se intende ancora tradurre il romanzo. Chiede notizie del lavoro di Fauriel sulla storia della Francia meridionale.

Testimoni
Edizioni
  • DE GUBERNATIS 1880, p. 352.
  • SFORZA 1882-1883, vol. I, p. 343.
  • SFORZA 1912-1921, vol. II, p. 237.
  • ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 243, vol. I, pp. 400-402, note alle pp. 900-901.
  • CARTEGGIO MANZONI-FAURIEL 2000, lettera n. 94, pp. 494-496, note alle pp. 496-498.
Opere citate

I promessi sposi

+ Testo della lettera

Cher ami, depuis je ne scais combien de mois, je me proposais tous les jours de vous écrire une longue lettre, et de la tenir prête pour la première occasion qui se présenterait; depuis quelques jours, je me proposais de plus de faire un paquet de 14 feuilles imprimées de mon 3.e vol.e et de quelques cartons essentiels pour les deux autres, et de le tenir prêt de même: pendant tout ce tems, je ne manquais pas de me dire à moi-même, à chaque instant, qu'il n'y a pas d'occasions pour envoyer des projets de lettre, que l'occasion pouvait se présenter, avant que la lettre ne fût écrite, et sans donner le tems de l'écrire, au-moins aussi longue que je le souhaitais, qu'alors je serais bien attrapé, que ce serait une leçon trop méritée; grace aux dieux, mon malheur passe mon espérance: je viens d'apprendre que M.me la Comtesse de Belgioioso, la mère du prince avec qui vous avez fait connaissance icimême, part demain pour Paris, et je l'apprends de Visconti, qui m'envoye un exprès de Milan, pour me demander votre adresse. Ainsi, tous les discours que je me proposais de vous tenir, il faut les renvoyer à une autre fois. Pour ces feuilles ou sont consignés les beaux discours que je prétends tenir au public, (qui, certes, ne dira pas qu'elles lui causent plus d'ennui qu'elles ne m'en ont causé: ce serait impudent à lui) voici ce que je vais faire, ou essayer de faire. | J'écris à Grossi qui est à la campagne de son côté, au casino, et qui seul connait l'endroit ou ces paperasses se trouvent chez-moi à Milan, pour qu'il m'en donne une indication précise; Rossari, qui par un double bonheur nous est arrivé aujourdhui, voudra bien les aller chercher, et en faire le paquet; il donnera cette lettre à Visconti qui voudra bien prier M.me de Belgioioso de vouloir bien s'en charger; et s'il jugera qu'il n'y ait pas de l'indiscretion, il la priera aussi de se charger du paquet. Ainsi vous voyez qu'il faut bien des circostances favorables pour que le tout vous parvienne, et même, si par hasard Rossari ne trouvait pas Visconti ce soir à une heure convenable, je vous avertis que . . . cette lettre même ne vous parviendrait pas. Au reste, je vous dirai que c'était 3 exemplaires que je comptais vous envoyer, pour les faire aller avec le 3 que vous avez des 2 vol.s précédens; mais c'est bien assez abuser de la bonté de M.me de B[elgioioso] que de la charger d'un, au moment même de son départ. Je vous prie de le faire passer à M.r Trognon, s'il persiste dans son projet, autrement, veuillez garder ces feuilles pour vous, et y jeter un coup-d'oeuil lorsque vos occupations vous le permettront.
N'est-ce pas honteux à moi de ne vous entretenir que de | telles balivernes?