Lettera n. 677

Mittente
Manzoni, Alessandro
Destinatario
Fresne, Marcellin de
Data
27 dicembre 1842 (ce 27 Xbre 1842.)
Luogo di partenza
[Milan]
Luogo di arrivo
Paris
Lingua
francese
Incipit
la négligence serait si étrange de ma part
Regesto

Alessandro Manzoni chiede scusa a Marcellin De Fresne del proprio silenzio, dovuto ad una passeggera indisposizione. Trasmette all'amico ulteriori istruzioni da seguire, circa il prezzo, nelle trattative con l'editore Baudry per l'edizione illustrata dei Promessi sposi e lo informa che le ultime dispense del romanzo saranno spedite l'indomani e arriveranno a Parigi all'inizio di gennaio. Si riserva di rispondere in una successiva lettera ai giudizi poco rassicuranti dei legali consultati da De Fresne per l'applicazione del proprio diritto d'autore in Francia.

Testimoni
  • (minuta) Milano, Biblioteca Nazionale Braidense, Manz.B.I.45/3
  • (copia) Milano, Biblioteca del Centro nazionale di studi manzoniani, 1842/342, [pagine non specificate]
Edizioni
  • PARENTI 1945, p. 334 (dalla minuta conservata alla Braidense).
  • ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 677, vol. II, pp. 266-267, note alla p. 808.
Opere citate

I promessi sposi

+ Testo della lettera

Cher ami, la négligence serait si étrange de ma part, que je ne crains pas d'en être soupçonné par vous. Vos lettres du 17 et du 23 m'ont trouvé, non pas tout–à–fait malade, mais dans un état de malaise auquel je suis sujet de temps en temps, et qui me rend presque inepte à toute occupation. Je ne vous écrirais même que pour vous en avertir, s'il n'y avait dans votre seconde lettre deux articles qui éxigent une prompte réponse. La remise sur les 104–96 exemplaires a été convenue entre M.r Baudry et M.r Trechi à 25% sur le prix de 33 c[entimjes et la réduire à 43% sur 40, équivaut à une diminution de 350 frs. sur le premier contrat. Mais si M.r Baudry a cru que l'effet de la convention était d'assimiler ces 104 exemplaires aux 200, en fondant tout, pour ainsi dire, dans un nouveau contrat, je ne veux pas qu'il se trouve lié au delà de ces intentions, et je m'en remets là dessous à sa décision.
Les 16 livraisons qui manquent au complément des 104, partiront après demain (il a été impossible d'obtenir plus de célérité) par la messagerie Bonafous et seront rendus à Paris le 9, ou au plus tard le 10 janvier. Par le roulage accéléré il y aurait eu un retard de 10 jours. J'aurais pris sur moi de préférer ce dernier moyen, à cause de la différence du prix si les intentions de M.r Baudry n'avaient pas été si explicitement énoncées.
Adieu, mon ami; c'est un des privilèges de l'amitié de pouvoir être laconique sans impertinence et sans soupçon d'indifférence. Mais pourquoi tous les privilèges de l'amitié doivent–ils être pour moi, et toutes les charges pour vous? Je vous la souhaite bonne et heureuse, comme un bon bourgeois du faubourg St. Denis, s'il y en a encore. Vous dire combien je vous aime et honore, et qu'elle est ma reconnaissance, me serait impossible, même dans une longue lettre. J'espère au reste pour moi, non pour vous, être en état de vous en écrire une telle sous peu. Je vous embrasse de tout mon coeur.

Manzoni

Je suis tombé de mon haut en lisant les deux consultations. Je vous écrirait plus au long là–dessus, si tôt que je le pourrai. N'allez pas me dire que je suis de trop bonne composition sur la manière d'entendre la convention relativement aux 104. Je suis si content de l'arrangement que je me reprocherais d'exiger strictement l'exécution du contrat antérieur. N'oubliez pas, s'il vous plait de vous rembourser sur le premier paiement de M.r B. des frais d'impression etc. Veuillez aussi faire ce que vous trouverez plus convenable pour les deux consultations. Je vous embrasse de nouveau.