MANZ. 11. 0084 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense

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Comme si la vérité dependait des yeux qui la regardent; comme s'il y avait deux vérités contraires sur le même sujet, selon que l'on est moraliste ou économiste. Si la vanité est quelquefois pour l'homme un besoin aussi imperieux que la faim, alors c'est le moraliste qui a tort de ne pas tenir compte de cette vérité; ou plûtôt celui qui n'en tien pas compte n'est pas un bon moraliste, n'est pas <u>le moraliste</u> par excellence. Au reste ce n'est pas le moraliste qui a tort ici. <u>Lui seul est juge de l'importance que les choses ont pour lui</u> signifie que l'homme ne peut pas avoir des passions qu'il fera bien de vaincre: absurdité que l'auteur ne croyait pas avec réflexion. Il est déplorabole de voir dans un ouvrage si rempli de belles et bonnes choses, de tels principes, et des vues ainsi anti-logiques que celle qui a donné lieu à notre première observation. Mais celà tient au mépris du chapelet plus qu'on ne pourrait le croire en rêflechissant legèrement.

Luogo dell'opera: Chapitre 3. Du fondement de la valeur, ou de l'utilité
Termine o passo postillato: Aux yeux du moraliste, une fleure artificielle, une bague au doigt, peuvent passer pour des objects complétement inutiles. Aux yeux de l'économiste, ils ne sont plus méprisables du moment que les hommes y trouvent assez de jouissances pout y mettre un prix quelconque. La vanité est quelequefois pour l'homme un besoin aussi impérieux que la faim. Lui seul est juge de l'importance que les choses ont pour lui et de besoin qu'il en a.