MANZ. 11. 0085 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense

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18.

C'est toujours cela, il me semble: nous fesons du superflu pour l'échange, sans doute, mais qu'il ait été par nous, ou qu'il nous soit tombé du ciel, c'est toujours du superflu que nous vendons. Or >le superflu< un objet quelconque a moins de valeur pour celui pour lequel il est superflu; et c'est là la question

La postilla è separata dalla successiva da un tratto di penna. Il passo postillato comincia nella pagina precedente ed è delimitato da due tratti a matita. Con la stessa matita sono numerati "1" e "2" i due passi e le due postille.

Luogo dell'opera: Chapitre xiv. Des différentes manières de faire le commerce, et de ce qui en résulte
Termine o passo postillato: On a souvent répété que le commerce avec l'étranger, est l'échange qu'une nation fait de son superflu, contre le superflu d'une autre nation. Cette expression caractérise mal le commerce avec l'étranger. Elle ferait supposer que, quelles que soient les demandes des autres peuples, nous fesont nécessairement toujours la même quantité d'eaux-de-vie, d'étoffe de soie, etc., et que nous ne vendons que ce qui excède nos besoins. Ce n'est pas cela: nous ne fesons parce qu'on nous en demande; et si l'on ne nous en demandait pas, nous n'en ferions que pour nous. Il n'y a de superflu que parce que nous trouvons à le vendre.

19.

Certes, ce qu'il donnait ne valait pas, <u>relativement à lui</u> autant que ce qu'il recevait. L'erreur est du côté de Say, dont le raisonnement suppose que le prix résulte des offres d'un <u>public</u> qui >est< serait composé de personnes étrangères aux besoins et aux intérets qui sont la cause des échanges

La nota postillata è segnata da due tratti a matita e numerata "2" per distinguerla dal passo precedente.

Luogo dell'opera: étrangers
Termine o passo postillato: C'est l'inexactitude de cette expression qui a probablement jeté Condillac dans sa fausse explication du principe du commerce; car de ce que chaque peuple ne donnait jamais que son superflu pour obtenir son nécessaire, il a tiré cette conclusion que ce qu'il donnait ne valait jamais autant que ce qu'il recevait. J'ai montré ce que cette doctrine a d'erroné.