MANZ. 11. 0087 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense

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8.

Voilà encore un <u>quoique</u> dont on voit pas l'opportunité. Quoique on sache très bien que l'industrie repose sur les capitaux, on ne connait pas assez, tous les capitaux existans pour calculer jusqu'où l'industrie pourra être portée à l'aise de ces capitaux. Encore une foi, pourquoi ce quoique? Est-ce que l'on ne peut fort bien être assuré de la réalitè d'une loi, sans connaitre trop les faits auxquels elle peut être applicable? >... ...< Il me semble que <u>puisque</u> au lieu de <u>quoique</u> serait le mot à employer ici. Puisque l'industrie repose sur les capitaux et se proportionne à leur étendue, soyez sûr, lorsque vous voyez de l'industrie, qu'il y a eu des capitaux en proportion. Et puisque vous ne pouvez connaitre au juste la quantité et l'importance des capitaux existans, n'allez pas calculer d'avance une industrie qui dépendra d'eux, c'est à dire de quelque chose que vous n'avez pas calculé rigoureusement.

Il passo postillato che inizia nella pagina precedente è segnalato da due tratti a matita. Alla fine del passo la indicazione: "vedi p. 207".

Luogo dell'opera: V partie. Chapitre xiii. Des profits qui rendent les capitaux à ceux qui les font valoir.
Termine o passo postillato: [pag. 207] Ne sont-ce pas là des preuves que, quoiqu'il soit vrai en principe, que l'industrie repose | sur les capitaux et se proportionne à leur étendue, cette donnée est trop vague pour que la doctrine métaphisyque puisse en faire le fondement de calculs rigoureux? Je ne crains pas d'affirmer que les résultats de semblables calculs seront presque toujours démentis par l'expérience, dont les décisions l'emportent sur tout.