Lettera n. 651

Mittente
Manzoni, Alessandro
Destinatario
Fresne, Jacques de
Data
13 agosto 1842 (13 août 1842.)
Luogo di partenza
Milan
Luogo di arrivo
Paris
Lingua
francese
Incipit
La lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire
Regesto

Alessandro Manzoni ringrazia Jacques De Fresne della sua offerta di sostituire il fratello, Marcellin De Fresne, momentaneamente assente, nell'affare della pubblicazione dei due capitoli del romanzo a Parigi, di cui lo scrittore sollecita l'uscita.

Testimoni
  • (copia) Milano, Biblioteca del Centro nazionale di studi manzoniani, 1842/297, [pagine non specificate]
  • (minuta) Milano, Biblioteca Nazionale Braidense, Manz.B.I.45bis/2
Edizioni
  • PARENTI 1945, p. 306 (dalla minuta custodita alla Braidense).
  • ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 651, vol. II, pp. 237-238, note alla p. 796.
Opere citate

Storia della colonna infame; I promessi sposi

+ Testo della lettera

Monsieur,

La lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire, ne me donnerait que le devoir de vous remercier; mais la bonté que vous m'y témoignez, et le nom que vous portez, et qui est pour moi celui d'un ami, me donnent le courage de m'en faire un prétexte pour vous importuner de nouveau de mon affaire. Pressé par le temps, et n'osant m'adresser directement a M.r le M[arqu]is de Pastoret, pour réclamer une assistance, qu'il a bien voulu m'accorder en considération de M.r votre frère, mais à laquelle je n'ai aucun titre, je prends la liberté de recourir à votre entremise. La publication du manuscrit que vous avez bien voulu lui transmettre, est pour moi très urgente; et si elle devait souffrir un plus long retard, je me verrais forcé d'y renoncer, ou bien de suspendre mon édition, ce qui aurait pour moi des inconvénients très graves. En supposant que le défaut de pouvoirs pût mettre obstacle à ce que le dépôt à la direction de la librairie fût fait en mon nom, la personne qui présenterait le manuscrit pourrait agir en son propre nom, et me céder ensuite, par un acte légal, le droit qu'elle aurait acquis.
Or, il ne s'agit, pour le moment, que de cela: M.r votre frère arrivera à temps pour traiter avec M.r Baudry, si celui-ci y est disposé, et, le cas échéant, pour user des autres pouvoirs qu'il a eu la bonté d'accepter.
J'ose donc, Monsieur, vous solliciter pour que vous sollicittez.
L'occasion de présenter directement à M.r le M[arqu]is de Pastoret, l'hommage d'une haute et ancienne estime, serait précieuse pour moi, si elle n'etait malheuresement liée à des instances aussi hardies qu'importunes.
Je n'ai pas encore reçu de lettre de M.r votre frère; je l'attends avec empressement, mais je serais bien plus heureux, s'il avait préféré le midi au nord.
Je mets sous sa protection la démarche que je prends la liberté de faire auprès de vous; et, en vous renouvelant mes excuses, je vous prie d'agréer l'assurance de la haute et respectueuse considération, avec laquelle j'ai l'honneur d'être, Monsieur,

votre très–humble et très–obéissant serviteur
Alexandre Manzoni