MANZ. 12. 0067 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense

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9.

<u> car la réflection ne pouvait encore y avoir part... Cependant les mêmes circonstances ne purent se répéter souvent </u> (voila le <u> souvent </u> du maitre) <u> qu'ils ne s'accoutumassent enfin </u> (voila l'<u> habitude </u>) <u> à attacher aux cris des passions et aux différentes actions du corps des perceptions qu'y étaient exprimées d'une maniéres si sensible </u>... Et peu loin: <u> D'abord tous deux se firent une habitude de connoitre </u> (la connaissance qui vient par l'habitude! c'est à dire que l'on commence à connaitre en ayant connu) <u> à ces signes les sentiments que l'autre éprouvait </u> etc. Il est vrai qu'il avait dit au commencement: <u> Quand ils vécurent ensemble, ils eurent occasion de donner plus d'exercice à ces premieres opérations, parce que leur commerce réciproque leur fit attacher aux cris de chaque passion les perceptions </u> (attacher les perceptions!) <u> dont ils étaient les signes naturels </u>. Les signes naturels! drôle d'expression dans un écrit où il s'agit de rechercher l'origine des signes! Certes, en transformant des <u> cris naturels </u> et des <u> opérations naturelles </u> en <u> signes naturels </u>, l'opération est faite en un instant.

Luogo dell'opera: Livre II, Cap. XXII, p. 230.
Termine o passo postillato: Or cette puissance ou aptitude qui se trouve dans un Homme de faire une chose, constitue l'idée que nous nommons Habitude, lorsqu'on a acquis cette puissance en faisant souvent la même chose; et quand on peut la réduire en acte, à chaque occasion qui s'en présente, nous l'appellons Disposition; ainsi la tendresse est une disposition à l'amitié ou à l'amour.