MANZ. 12. 0067 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense

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on serait tenté de dire qu'il est fort utile qu'un tel passage soit dans un tel livre, si l'on ne voyait qu'il y a été fort inutilement.

Il Manzoni, in un primo tempo, segna a margine tutto il passo, alle pagine 262 e263; poi appone conclusivamente, alla fine di p. 263, la postilla. Quindi traccia una seconda barra esterna nel margine di p. 263 e colloca, tra l'una e l'altra barra, una manina, all'altezza delle battute di dialogo tra il principe e il pappagallo. Piacque a Locke suffragare le proprie analisi con referti di cronaca reputati probanti, come nel caso di questo aneddoto curioso. La postilla mira non tanto a contestare l'autorevolezza della testimonianza addotta da Locke, all'altezza della quale è estesa, quanto a sottolineare l'irrilevanza dell'episodio nell'economia del trattato di Condillac, quale che fosse la credibilità dell'illustre principe. L'intera testimonianza è chiamata in causa: ma, quando il Manzoni parla di tel passage , si riferisce probabilmente alla grottesca deposizione additata dalla manina: il dialogo tra il principe e il pappagallo.

Luogo dell'opera: Livre II, Cap. XXVII, pp. 262-263.
Termine o passo postillato: Un Animal est un Corps vivant organisé; et par conséquent le même Animal est, comme nous l'avons déjà remarqué, la même vie continuée, qui est communiquée à différentes particules de matiére [...] l'idée que nous avons dans l'esprit de ce dont le mot Homme est un signe dans notre bouche, n'est autre chose que l'idée d'un Animal d'une certaine forme. C'est dequoi je ne doute en aucune maniére; car je crois pouvoir avancer hardiment, que qui de vous verroit une Créature faite et formée comme soi-même, quoiqu'elle n'eût jamais fait paroître plus de raison qu'un Chat ou un Perroquet, ne lasseroit pas de l'appeler Homme; ou que, s'il entendoit un Perroquet discourir raisonnablement et en Philosophe, il ne l'appelleroit ou ne le croiroit que Perroquet, et qu'il diroit du premier de ces Animaux que c'est un Homme grossier, lourd et destitué de raison, et du dernier que c'est un Perroquet plein d'esprit et de bonsens. Un fameux (2) Ecrivain de ce tems nous raconte une histoire qui peut suffire pour autoriser la supposition que je viens de faire d'un Perroquet raisonnable. Voici ses paroles: "J'avois toujours eu envie de savoir de la propre bouche du Prince Maurice de Nassau, ce qu'il y avoit de vrai dans une histoire que j'avois ouï dire plusieurs fois au sujet d'un Perroquet qu'il avoit pendant qu'il étoit dans son Gouvernement du Brézil. Comme je crus que vraisemblablement je ne le verroit plus, je le priai de m'en éclaircir. On disoit que ce Perroquet faisoit des questions et des réponses aussi justes qu'une créature raisonnable auroit pu faire, desorte que l'on croyoit dans la Maison de ce Prince que ce Perroquet étoit possédé. On ajoûtoit qu'un de ses Chapelains qui avoit vécu depuis ce tems-là en Hollande, avoit pris une si forte aversion pour les Perroquets à cause de celui-là, qu'il ne pouvoit pas les souffrir, disant qu'ils avoient le Diable dans le corps. J'avois appris toutes ces circonstances et plusieurs autres qu'on m'assuroit être véritables; ce qui m'obligea de prier le Prince Maurice de me dire ce qu'il y avoit de vrai en tout cela. Il me répondit avec sa franchise ordinaire et en peu de mots, qu'il y avoit quelque chose de véritable, mais que la plus grande partie de ce qu'on m'avoit dit, étoit faux. Il me dit que lorsqu'il vint dans le Brézil, il avoit ouï parler de ce Perroquet; et qu'encore qu'il crû qu'il n'y avoit rien de vrai dans le récit qu'on lui en faisait, il avoit eu la curiosité de l'envoyer chercher, quoiqu'il fût fort loin du lieu où le Prince faisoit sa résidence: que cet Oiseau étoit fort vieux et fort gros; et que lorsqu'il vint dans la Sale où le Prince étoit avec plusieurs Hollandois auprés de lui, le Perroquet dit dés qu'ils les vit, Quelle compagnie d'Hommes blancs est celle-ci? On lui demanda en lui montrant le Prince, qui il étoit? Il répondit que c'étoit quelque Général. On le fit approcher, et le Prince lui demanda, D'où venez-vous? Il répondit, de Marinan. Le Prince, A qui êtes-vous? Le Perroquet, A un Portugais. Le Prince, Que fais-tu-là? Le Perroquet, Je garde les poules. Le Prince se mit à rire, et dit, Vous gardez les poules? Le Perroquet répondit Oui, moi; et je sai bien faire chuc,chuc; ce qu'on a accoutumé de faire quand on appelle les poules, et ce que le Perroquet répéta plusieurs fois. Je rapporte les paroles de ce beau Dialogue en François, comme le Prince me les dit. Je lui demandai encore en quelle langue parloit le Perroquet. Il me rèpondit que c'etoit en Brasilien. Je lui demandai s'il entendoit cette Langue. Il me rèpondit que non, mais qu'il avoit en soin d'avoir deux Interprétes, un Brasilien qui parloit Hollandois, et l'autre Hollandois qui parloit Brasilien, qu'il les avoit interrogés séparément, et qu'ils lui avoient rapporté tous deux les mêmes paroles. Je n'ai pas voulu omettre cette histoire, parce qu'elle est fort singuliére, et qu'elle peut passer pour certaine. J'ose dire au-moins que ce Prince croyoit ce qu'il me disoit, ayant toujours passé pour un Homme de bien et d'honneur. Je laisse aux Naturalistes le soin de raisonner sur cette avanture, et aux autres Hommes la liberté d'en croire ce qu'il leur plaîra. Quoi qu'il en soit, il n'est peut-être pas mal d'égayer quelquefois la scéne par de telles digressions, à propos au non". J'ai eu soin de faire voir à mon Lecteur cette histoire tout au long dans les propres termes de l'Auteur, parce qu'il me semble qu'il ne l'a pas jugée incroyable; car on ne sauroit s'imaginer qu'un si habile Homme que lui, qui avoit assez de capacité pour autoriser tous les témoignages qu'il nous donne de lui-même, eût pris tant de peine dans un endroit où cette histoire ne fait rien à son sujet, pour nous réciter sur la foi d'un Homme qui étoit non seulement son Ami, comme il nous l'apprend lui-même, mais encore un Prince qu'il reconnoît Homme de bien et d'honneur, un conte qu'il ne pouvoit croire incroyable sans le regarder comme fort ridicule.