Lettera n. 305

Mittente
Manzoni, Alessandro
Destinatario
Gosselin, Pierre Joseph
Data
9 dicembre 1828 (ce 9 décembre, 1828)
Luogo di partenza
Milan
Luogo di arrivo
Paris
Lingua
francese
Incipit
La lettre que vous m'avez fait l'honneur
Indirizzo
M.r Gosselin | Archiviste du dépôt général des fortifications, | rue de l'université, no 94 | à Paris
Regesto

Alessandro Manzoni ringrazia Pierre Gosselin del dono della sua traduzione dei Promessi sposi (Les fiancés. Histoire milanaise du dix-septième siècle par Alexandre Manzoni, traduit de l'italien sur la troisième édition [Baudry 1827] par M. G., Parigi, Dauthereau, 1828, 5 voll.) che ha già avuto modo di leggere. Al traduttore, che lo aveva invitato a riferirgli le proprie osservazioni, lo scrittore invierà un fittissimo elenco di correzioni. Manzoni conferma, inoltre, il progetto di una nuova edizione del romanzo (mon fatras), ma non sa dire con certezza quando riuscirà a realizzarlo.

Note

Gli editori di CARTEGGI LETTERARI 2016 pubblicano separatamente l'elenco delle annotazioni manzoniane che probabilmente lo scrittore allegò a una successiva lettera a Gosselin andata perduta; propongono una datazione ai primi mesi del 1829 (vd. lettera 151, pp. 417-432).

Testimoni
  • (originale) Milano, Biblioteca Nazionale Braidense, Manz.B.XXXIII.161, cc. 4rv
    (Timbri postali: «Dicembre | 19 | 1828»; «Autriche»; «MILANO»; «L L»)
Edizioni
  • GNECCHI 1896, p. 34.
  • SFORZA 1912-1921, vol. II, p. 459.
  • ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 305, vol. I, pp. 511-532, note alla p. 948.
  • CARTEGGI LETTERARI 2016, lettera n. 148, pp. 408-410 e lettera 151, pp. 417-432.
Opere citate

I promessi sposi

+ Testo della lettera

Monsieur

La lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire, et le cadeau charmant de toute manière, qui l'accompagnait, sont pour moi un nouveau sujet de reconnaissance; car la lecture du livre que je suis heureux à présent de tenir de vous-même avait déjà fait naître en moi ce sentiment, ainsi que celui d'une haute estime: Vous y avez mis le comble par ce témoignage direct d'une bonté dont j'avais deja une marque aussi honorable qu'éclatante. Je n'entreprendrai pas de vous expliquer le plaisir que cette lecture m'a fait éprouver, ni d'entrer dans aucun détail sur ce genre de mérite qu'un étranger peut sentir, mais qu'il est bien loin de pouvoir juger; je me bornerai à vous dire que ce plaisir était tout ce que je pouvais en éprouver dans une lecture où je me retrouvais moi-même. Vous voulez bien, Monsieur me demander des observations; et je crois répondre de la manière la plus convenable à votre bonté, en vous avouant qu'en effet, dans le courant de la lecture, j'ai trouvé l'occasion d'en faire quelques unes. Ce n'est, au reste, que sur des détails; et je sens moi-même si vivement et si distinctement la difficulté que présentent plusieurs endroits de l'ouvrage, auquel vous avez bien voulu consacrer votre temps et votre talent, que j'ai bien plus admiré le bonheur avec lequel vous avez souvent deviné dans une foule de ces endroits où l'étranger le plus instruit dans la langue italienne, mais qui n'aurait pas vécu en Italie est forcé à deviner, que je n'aie été surpris dans quelques | autres, où la pensée que vous exprimez n'est pas la mienne. J'aurai donc, pour vous obéir, la patience de me relire, laquelle sera, au reste, amplement recompensée par le plaisir de vous relire: je prendrai note de toutes les vétilles, et je ne manquerai pas de vous communiquer le résultat de mes observations, en profitant de quelque occasion particulière: bien entendu que vous ferez de ces observations le cas qu'elles vous paraitront mériter. - Il est vrai, Monsieur, que j'ai le projet de donner une nouvelle édition de mon fatras, avec beaucoup de petites corrections, et quelques additions; mais ce n'est qu'un projet: une pauvre santé et d'autres occupations ne me permettent pas d'entrevoir avec quelque certitude le moment où je pourrai le mettre à execution.
Vous avez aussi jugé avec beaucoup d'indulgence l'ouvrage que vous aviez traduit avec beaucoup de talent: c'est un nouveau titre à ma reconnaissance; mais j'en abrège l'expression, pressé comme je suis de vous la faire parvenir, et de sortir de la prévention d'une inexplicable négligence, sous laquelle je crains de me trouver dans votre opinion, à cause du retard de cette réponse; retard bien involontaire de ma part, puisque votre lettre, datée du 25 août, ne m'est parvenue que depuis quatre jours.
Veuillez agréer ces sentiments bien vifs et bien sincères, et ceux de la haute considération avec laquelle j'ai l'honneur d'être, Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur
Alexandre Manzoni