Lettera n. 385

Mittente
Manzoni, Alessandro
Destinatario
Montgrand, Jean-Baptiste-Jacques-Guy-Therese, marquis de
Data
31 gennaio 1832 (ce 31 janvier 1832)
Luogo di partenza
Milan
Luogo di arrivo
Saint- Menet près Marseille
Lingua
francese
Incipit
La lettre par laquelle vous avez voulu m'annoncer
Indirizzo
A Monsieur | Monsieur le Marquis de Montgrand | à S.t Menet près Marseille
Regesto

Manzoni accoglie con piacere la notizia del completamento della traduzione dei Promessi sposi da parte del marchese di Montgrand.

Testimoni
  • (originale) Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Archives de la famille de Montgrand, 197 J 59
    (Timbri postali: «MILANO | FEBBRA[IO]»; «TS», «ITALIE | PAR | ANTIBES»; «9 | FEV | [1832]»; «8»)
Edizioni
  • SFORZA 1882-1883, vol. I, p. 432.
  • BARBI-GHISALBERTI 1942-1950, vol. III, p. 544.
  • ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 385, vol. I, pp. 653-654, note alle pp. 993-994.
  • CARTEGGI LETTERARI 2016, lettera n. 227, pp. 597-598.
Opere citate

I promessi sposi

+ Testo della lettera

Monsieur,

La lettre par laquelle vous avez voulu m'annoncer le plus bienveillant des traducteurs, en fait en même temps préjuger avec certitude le plus habile; et en verité c'est trop de bonheur pour ma grosse bluette que d'avoir pu plaire à qui a tant de moyens de la faire plaire. Je vois bien que ce qui a gagné votre indulgence à l'ouvrage, ce fut les intentions chrétiennes, qui, je ne dirai pas l'ont inspiré, mais y ont pris place; car, travaillant en effet pour seconder son gout et avec quelque autre but tout aussi ordinaire et plus petit encore, l'auteur a trouvé commode, et même consolant pour la conscience, de rendre, par occasion, quelque hommage à la vérité: ç'a été à-peu-près comme un bal pour les pauvres. Quoi qu'il en soit, ces intentions seront devenues à coup sûr bien plus efficaces sous votre plume; et il en sera de même pour le reste, au moins pour tout ce qui dépend du style: ce que vous avez bien voulu voir dans l'original sera dans la traduction. Aussi vous avouerai-je, Monsieur, qu'après avoir lu votre lettre j'éprouve quelque chose à quoi j'étais bien loin de m'attendre, un vif empressement de lire l'histoire des Promessi Sposi. |
Je crois presque inutile de vous remercier expressément de l'honneur que vous leur avez fait; tant je suis sûr, que toutes mes paroles doivent exprimer naturellement la reconnaissance dont je suis pénétré. Je crains même que ce qu'il y a d'intéressé dans ce sentiment n'affaiblisse l'expression de ce que votre lettre m'a inspirés. Je n'irai pas jusqu'à dire que je voudrais devoir à toute autre cause l'honneur de me trouver en relation avec vous: car le renoncement d'un auteur n'arrive pas à ce point; mais je vous supplie de croire que la satisfaction de mon amour propre ne peut rien ajouter à la vivacité des sentiments de profonde estime et de haute considération avec lesquels j'ai l'honneur d'être
Monsieur

Votre très-humble et très-obéissant
serviteur Alexandre Manzoni