Lettera n. 665

Mittente
Manzoni, Alessandro
Destinatario
Fresne, Jacques de
Data
[5 ottobre 1842]
Luogo di partenza
[Milan]
Luogo di arrivo
Paris
Lingua
francese
Incipit
Voilà, grâce à votre active obligeance, mon édition remise à flots
Regesto

Alessandro Manzoni accusa ricevuta di un esemplare dell'opuscolo I Promessi Sposi: capitolo XXXV, con molte correzioni e aggiunte inedite. Storia della colonna infame: capitolo I, inedito (Parigi, Vinchon, 1842) che Jacques de Fresne ha fatto stampare per suo conto. Si compiace di leggere nel testo della Colonna le due correzioni che gli aveva chiesto nella precedente lettera del 14 settembre.

Testimoni
  • (copia) Milano, Biblioteca del Centro nazionale di studi manzoniani, 1842/311
Edizioni
  • PARENTI 1945, p. 311.
  • ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 665, vol. II, pp. 247-248, note alla p. 801.
Opere citate

Storia della colonna infame; I promessi sposi

+ Testo della lettera

Monsieur,

Voilà, grâce à votre active obligeance, mon édition remise à flots. J'ai reçu l'exemplaire des deux chapitres, avec la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire. L'impression est telle que je la souhaitais, et la célérité a été au–delà de ce que j'aurais pu espérer. J'ai retrouvé avec grand plaisir les deux corrections que j'avais pris la liberté de vous indiquer, et que je n'aurais pu sans cela introduire dans l'édition qui se fait ici, et qui doit être, pour cette partie, la copie exacte de celle que je dois à vos excellents soins.
Enfin rien n'y manque; et je ne sais comment vous exprimer ma reconnaissance pour avoir bien voulu vous charger du tracas d'une telle besogne, et gaspiller un temps précieux, pour que je puisse regagner le mien. Permettez-moi de vous répéter, Monsieur, que ce qui diminue un peu ma confusion, c'est de songer que, quoique n'ayant pas l'honneur d'être en rélation avec vous, avant de vous donner tant d'embarras, je n'étais pas tout-à-fait étranger au frère de M.r de Fresne. Puisque, à son départ, il avait la bonté d'être inquiet sur l'exécution de la tâche qu'il avait bien voulu accepter, il doit être content de voir, à son retour, que la partie qui n'admettait pas de retard n'a pas souffert de son absence.
Je vous félicite d'avance de ce retour si prochain, Monsieur. Je n'aurais pas l'indiscrétion de faire trouver à M.r votre frère deux de mes lettres à Paris, mais je vous prie de lui anticiper de ma part les plus affectueuses salutations.
Veuillez, Monsieur, agréer de nouveau l'expression de toute ma reconnaissance, et les sentiments de haute considération avec lesquels j'ai l'honneur d'être

votre très–humble et très–obéissant serviteur
Alexandre Manzoni

P.S. — Il vous reste encore une peine à prendre; celle de vouloir bien m'indiquer le chiffre de la dépense, pour que je puisse vous la faire rembourser à Paris.