Lettera n. 698

Mittente
Manzoni, Alessandro
Destinatario
Montgrand, Jean-Baptiste-Jacques-Guy-Therese, marquis de
Data
20 maggio 1843 (20 mai 1843)
Luogo di partenza
Milan
Luogo di arrivo
Saint-Menet (Marseille)
Lingua
francese
Incipit
Les recherches que j'ai dû faire
Indirizzo
Monsieur | Monsieur le Marquis de Montgrand | S.t Menet près Marseille
Regesto

Alessandro Manzoni spiega al marchese di Montgrand le difficoltà che impediscono di ricavare dai legni delle illustrazioni dei Promessi sposi i clichés metallici per la sua traduzione francese. Le prove che ha richiesto non hanno dato risultati accettabili e sarebbe troppo oneroso chiamare un esperto da Parigi per una sola collezione. Lo scrittore chiede a Montgrand di riservagli tre esemplari della sua nuova traduzione del romanzo da spedire a Marcellin de Fresne.

Testimoni
  • (originale) Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Archives de la famille de Montgrand, 197 J 59
    (Timbri postali: «MILANO | 20 MAG.»; «AFFR.TA FRONTIERA»; «SARDAIGNE | 24 | MAI | 43 | ANTIBES»; «L.I.»; «T.S.1.»; «[MAR]SEILLE[***]»)
Edizioni
  • SFORZA 1882-1883, vol. II, pp. 101-103.
  • PARENTI 1945, pp. 355-356.
  • ARIETI-ISELLA 1986, lettera n. 698, vol. II, pp. 292-294, note alla p. 822.
  • CARTEGGI LETTERARI 2016, lettera n. 353, pp. 870-872, note alle pp. 872-873.
Opere citate

I promessi sposi

+ Testo della lettera

Monsieur,

Les recherches que j'ai dû faire pour pouvoir répondre en connaissance de cause à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire, ne m'ont pas permis de remplir ce devoir aussitôt que je l'aurais voulu. Malheureusement ces recherches n'ont pas produit le résultat que je pouvais désirer.
La personne qui se chargeait de tirer les clichés de mon édition, lors de la première demande qui m'en fut faite de Paris, n'ayant pas continué à s'occuper de ce genre de travaux, je me suis immédiatement adressé à ceux qui lui ont succédé, et qui ont cru d'abord pouvoir prendre le même engagement. Mais après avoir fait l'essai sur deux bois que je leur donnais, ils m'ont déclaré franchement que, n'ayant pas jusqu'à présent, eu l'occasion de travailler sur des ouvrages aussi finis, ils n'avaient pu réussir à les reproduire avec la précision désirable. Déjà ces mêmes clichés m'avaient été demandés de Munich et de Londres; mais dans l'incertitude de pouvoir les faire exécuter ici, et sans même tenter l'expérience, j'ai répondu que, pour le moment, je n'étais en mesure d'accepter aucune proposition sur ce sujet: car pour les bois mêmes je ne pourrais jamais me résoudre à les céder. Si les trois propositions m'étaient arrivées à peu près en même temps, j'aurais pu songer à faire venir un clicheur de Paris, ou à envoyer les bois à Paris même, pour y être clichés. Mais pour une seule collection, cela ne pourrait convenir, et ce serait chose trop embarrassante et pleine d'incertitude que de poursuivre, à de si grandes distances, | trois négociations, dont chacune dépendrait des deux autres. Je me vois donc à peu près forcé de renoncer à un projet qui, sans ces difficultés, et mon édition étant achevée, pourrait à présent me convenir, et de renoncer en même temps au plaisir de voir mes vignettes orner cette traduction que vous avez bien voulu faire et retoucher avec autant de bienveillance que de moyens.
Comptant sur votre bonté dont j'ai tant de preuves, Monsieur, j'ai promis à un ami bien cher et bien digne, et que vous cormaissez assurément au moins de nom, M.r Marcellin Defresne, ancien sécrétaire général de la préfecture de la Seine, que, lorsque cette traduction aura paru dans la nouvelle édition, vous voudriez bien donner l'ordre à votre libraire de lui en remettre (rue de Grammont, n. 17) trois exemplaires, qui sont destinés à des cadeaux à faire pour mon compte. Ces trois exemplaires, je vous les demande sans façon, dans le cas, bien entendu, que l'édition ne soit pas de luxe, et que vous en ayez, dans votre contrat, réservé un nombre d'exemplaires, pour les amis, et pour les effrontés.
La fermeté de votre écriture me fait espérer que vos yeux sont en bon état. Mais n'aurais–je pas un peu le droit de me plaindre de ce que vous n'en dites rien?
Veuillez, Monsieur, agréer l'expression de mes regrets, et l'assurance de la haute considération, et de la respectueuse affection, avec laquelle j'ai l'honneur d'être,

Votre très–humble et très obéissant serviteur
Alexandre Manzoni