MANZ. 13. 0097 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense

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Je ne crois pas qu'i<l> y ait eû une époqu<e> ou l'idée d'un pou<voir> despotique royal f<ut> moins reçüe. Je pe<nse> qu'on n'aurait p<as> compris quelqu'u<n> qui aurait parlé d'un roi sans asse<m>blée nationale. C'est comme si on parlait actuellem<ent> d'un general en chef sans officiers

Luogo dell'opera: Ch. III: «Expédition de Charlemagne en Espagne»
Termine o passo postillato: Dans l’automne de 780, Charlemagne retourna en Italie, emmenant avec lui Hildegarde son épouse et les trois enfans qu’il avait d’elle, Charles, Charloman et Louis. Il passa l’hiver à Pavie, et y tint une diète au mois de mai. Le succès de ses armes lui avait assujetti le royaume des Lombards; et d'après les idées, erronnées sans doute, mais généralement reçues, il aurait pu y régner despotiquement. Comment y recourait-il donc encore à l'intervention des assemblées nationales? C'est par grandeur d'ame, peut-étre, qu'il a cru devoir laisser une sorte de constitution libre à un peuple qu'il avat vaincu et qu'il aurait pu gouverner sans aucune espèce d'entraves. Or, à l'èpoque où il régnait, on ne concevait pas qu'une constitution pût exister sans assemblées nationales.