MANZ. 12. 0043 [Postillato] Milano, Biblioteca Nazionale Braidense

1.

Pagina: 124

Non que je veuille dire que jamais les hommes se plaisent à voir souffrir leurs semblables. Lorsqu’ils paraissent goûter de pareils plaisirs, ce ne sont pas les souffrances qui ont pour eux de l’attrait, mais les efforts des combattans: le courage l’adresse, la force qu’ils déploient, etc. Extrait de la Recherche analytique des principes du goût par Richard Payne Knight – 2° edit. Londres 1805. Bibliotheque Britannique T. 37. 13° année 1808. Pag. 403.

2.

Pagina: 139

Il y a dans la Recherche des principes du goût citée ci-dessus une comparaison entre la Sculpture avec [<i>sps. a</i> et] l’épopée, et la peinture avec le drama qui n’a ni l'etendue, ni le même point de vue de celle-ci, mais qui pourrait bien en avoir donné l’idée a l’auteur, qui parait avoir lu cet ouvrage là. Bib. Brit. T. 37. pag. 261

3.

Pagina: 201

Toute invraisemblance dans les faits qui tiennent à l’action, et qu’elle suppose, est dans l’action même: on ne peut pas la séparer des événemens sans lesquels elle ne serait pas. Si l’on admettait cette distinction d’<u>avant</u> et de <u>dans</u>, il s’ensuivrait que l’action >serait di< pourait n’être pas en harmonie avec les tems auxquels elle touche. Il ne faut pas croire qu’on dit une injure à la raison en l’appelant calculatrice: quand on lui présente des faits à croire il faut bien qu’elle calcule leur vraisemblance.

4.

Pagina: 207

Je ne pense pas que ce soit justifier le poëte que de trouver qu’une partie défectueuse de son ouvrage sert à en relever une autre. Chaque partie doit avoir sa raison en soi, indépendamment de son rapport avec le tout. Il est de fait que l’impression que laisse ce Chœur est complètement désagréable; et je crois que le but de Sophocle n’est pas expliqué par l’auteur; puisque il est évident qu’il aurait pû representer aussi fortement l’isolement d’Antigone sans recourir à cet abandon lâche et dégoutant de la part du Chœur.

5.

Pagina: 215

Les jugemens non motivés, quand ils sont portés par des hommes ignorans et présompteux causent un véritable dégout. Dans la bouche des hommes qui joignent à une longue étude une grande sagacité et une vue profonde elles donnent un déplaisir d’un autre genre. Je l’éprouve dans le cas actuel, ou je voudrais bien savoir les raisons de l’auteur pour ravaler les Trachiniennes.

6.

Pagina: 225

Censure systématique. Quoi si Euripide avait conçu une autre espèce de tragédie ? Comment une idée dominante qui était fausse pouvait-elle constituer le caractère exclusif de la poésie dramatique?

7.

Pagina: 232

Quoi! L’on devoit donc avoir une >fois< foi religieuse pour la mythologie?

8.

Pagina: 380

Oh diantre! Plaute était un pauvre journalier, qui subsistait du travail du moulin, pour avoir vécu à ce mêtier le temps de faire trois comédies sur cent-trente qu’on lui en attribuait; et cela après >.< avoir perdu dans le commerce les capitaux qu’il avait gagnés par le théâtre! Car c’est ce qu’en dit Aulu-Gelle (III. 3) en citant Varron et d’autres qu’il ne nomme pas; et c’est, je crois, le seul >auteur qui< endroit d’où est tirée cette historie de Plaute et du moulin.